Le 7 janvier dernier, nous apprenions le décès d’Anne-Marie, sœur aînée de Monique. Assistante sociale de formation, elle s’était illustrée dans l’œuvre caritative, notamment au sein d’une association d’aide aux femmes en difficulté. Elle s’est éteinte à Bruxelles, où elle vivait.

Monique Martin et sa famille
Monique (à l’avant-plan) et sa famille

Avec Anne-Marie, c’est tout un pan de la famille Martin qui s’éteint. Une famille d’artistes, dont le nom le plus illustre est celui de Monique, mais qui semblait porter ce goût et ce don pour l’art dans les gènes.

Le grand-père de Monique, Joseph Gyselinx, avait fait des études d’ingénieur architecte à Louvain. On dit de lui qu’il avait un vrai talent pour les dessins architecturaux. Il travailla notamment en Perse, où il réalisa l’Hôtel des Monnaies à Téhéran. Monique regrettait de ne pas l’avoir connu, car elle se sentait proche de cet homme qui, comme elle, avait un goût pour l’art pictural, et entretenait une relation privilégiée avec le Proche-Orient, une région dans laquelle Monique aimait à voyager. Elle nous en rapporta de magnifiques aquarelles.

Le père de Monique, lui, était comptable de formation, bien qu’il aurait aimé se tourner vers l’ébénisterie. Armand Martin faisait partie d’une chorale et jouait du violon. C’est ainsi qu’il se rapprocha de sa future épouse, et mère des sœurs Martin: Marie-Louise. Tandis qu’Armand faisait vibrer les cordes de son archet, Marie-Louise l’accompagnait, les mains dansant sur les touches de son piano.

Du piano, du clavecin, de l’épinette

On sait la carrière artistique que connût Monique, mais l’on en connaît moins sur ses deux autres sœurs: Thérèse et Madeleine. Madeleine fit le conservatoire et se distingua dans plusieurs formes de disciplines instrumentales: le piano d’abord (elle avait une passion pour Bach et avait appris l’allemand pour pouvoir en comprendre les cantates), mais aussi l’orgue, le clavecin, la flûte à bec et l’épinette (une autre sorte de clavecin).

Monique et ses soeurs
Monique (à droite) et ses sœurs

Thérèse, elle, aimait beaucoup la musique, et jouait du violon, comme son père. Elle est la seule des quatre filles Martin à avoir eu des enfants, de son mari, Philippe Attout. Les cinq frères et sœurs sont nés au Congo belge, dont ils reviennent en 1967. Monique est marraine de l’un entre eux, Benoît. A sa mort, en septembre 2000, c’est à Benoît, que Monique remet les clés de son œuvre. Il devient légataire universel de son travail artistique et fonde la Fondation Monique Martin en mars 2012. Et perpétue ainsi la tradition familiale…

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