Monique Martin a illustré 4 recueils de poésie de Marie-Claire d’Orbaix, dont « Devenir la joie du brin d’herbe » et « Il nous arrive d’être vivant ».
Les deux femmes ont collaboré pour réaliser l’idéal vers lequel tend tout artiste : exprimer et faire partager ses sentiments et ses expériences par son œuvre.
Admiration réciproque, sensibilité identique

En cette période de fêtes des mères, portons notre attention sur la relation que l’une et l’autre avaient avec les enfants. L’une était mère, l’autre pas, mais toutes deux leur vouaient amour et tendresse retranscrits avec force et justesse dans leur art.
Dédicace de Marie-Claire d’Orbaix à Monique Martin (« Traces de nous-mêmes », octobre 1981): « à Monique, qui recrée si miraculeusement les attitudes, les formes, les gestes des tout-petits, ces pages qui ne sont que des mots, les mots qui ne sont que l’amour de l’enfant. Avec ma vive admiration et ma pensée fraternelle.»
Préface de «Traces de nous-mêmes: « A mes enfants, Un jour vous lirez ces pages, un jour vous saurez quelle fut ma part de larmes, avant votre venue, et quelle joie me brûle, depuis que vous êtes nés… Voici de graves confidences, voici des mots d’ombre et des chants de lumière. Je les réunis dans ce livre afin de vous conserver quelque chose de ces temps où, jeune, je rêvais de vous, où, tout petits, vous viviez de moi… Puissiez-vous, ligne par ligne, remonter vers ces heures lointaines de votre première enfance. Ah ! retrouvez-la ici, et qu’elle vous reste proche tout au long de votre vie, avec ses images dorées, l’amour qui vous a bercés et l’âme qui vous bénit… »
Superbe lettre d’adieu de Monique Martin à l’amie décédée: « A Marie Claire d’Orbaix, Une voix, un regard, un sourire. Un visage qui nous écoutait, qui nous rassurait.Tout en elle nous aimait et rien ne nous jugeait. Elle riait si facilement et ce rire était si clair, si particulier qu’on l’entend encore quand nous prend tout à coup, comme avant, l’envie de lui raconter quelque chose. Mais on ne forme plus le 343 779-99. On se souvient pourtant de toutes ses réponses. Sa présence est si forte qu’on peut imaginer tout ce qu’elle dirait, même absente, elle nous répond encore. »
Mais qui est Marie-Claire d’Orbaix?

Fille du poète Désiré d’Orbaix, elle a pu faire ressentir aux lecteurs et aux critiques les émotions les plus fines ou les plus fortes avec les mots les plus simples au travers de 7 recueils:
Georges Sion disait: « On pourrait parler d’elle en alignant ses titres »:
« Elle était partie de «La source perdue» à la recherche de «Traces de nous-mêmes ». Elle savait que la poésie est «Érosion du silence», même dans une « Maison vide », et que le poète garde toujours en lui un « Noyau de feu ». »
Pour en savoir plus, découvrez l’article que ce dernier a écrit lors du décès de la poète en 1990.
Delphine Demoisy (graphiste plasticienne, communicante web)
Dessinée par Jean Van NOTEN,le poète rêva longuement face aux dessins.
Marie Claire d’ORBAIX,exulte (exhale) de joie.
Mais qui magnifie l’autre ?
« Ne crois pas que je t’emprisonne C’est toi qui me fait peur, mâle aux mains d’oiseau avec tes dons de belladone » songeait elle dans un chant à deux voies.