C’est à Julien Chheng et Jean-Christophe Roger que la maison de production Folivari (dirigée par Didier Brunner, déjà producteur du film d’animation, et par son fils Damien) a confié les clés de la réalisation de la « collection » Ernest et Célestine. Sortie prévue sur nos petits écrans en 2017. Ils ont répondu à nos quelques questions… Attention, scoops!

Ernest et Célestine, la collectionOn parle d’une collection Ernest et Célestine. Quelle est la différence avec une série classique?

On s’efforce d’atteindre une qualité graphique qui s’approche de celle  de l’œuvre originale (les livres) et de celle du long métrage, ce qui est un grand défi dans le cadre d’une production de série télévisée.  De plus, dans une série d’animation classique, il y a un schéma narratif qui est décliné au fil des épisodes ; mais dans cette série, et même si la relation entre Ernest et Célestine (qui s’adorent) est au centre des histoires, il y a une diversité des thèmes et des styles d’histoires qui dépasse ce cadre. De par ces deux aspects, on s’approche plus d’une série de courts métrages et on parle donc d’une « collection ».

Le scénario de Daniel Pennac pour le film Ernest et Célestine était assez différent de l’univers des livres de Gabrielle Vincent. Qu’en est-il pour la collection?

On peut dire que les scénarios et les thèmes traités dans la série sont plus proches de l’univers de Gabrielle Vincent. Par exemple, le conflit entre les souris et les ours qui était au centre du long métrage n’est plus directement présent. Même si Ernest et Célestine sont toujours un peu marginaux (un ours et une souris qui vivent ensemble !), ils  vivent dans une petite maison de village et ne sont plus à l’écart de la communauté. En schématisant, on peut dire que les Ours reflètent les caractères des adultes. Et que les Souris incarnent la spontanéité et la désinvolture de l’enfance. Dans la continuité des albums de Gabrielle Vincent, cette série met en avant  la générosité, l’inventivité et la fantaisie.

Ernest et Célestine, la collectionQuel est l’état d’avancement du travail à l’heure actuelle? Combien de personnes travaillent en ce moment sur la collection et quelles sont les tâches des différentes équipes?

Le travail d’écriture des scénarios est terminé, et nous arrivons à la fin des story-boards. Toute la création graphique (décors, personnages) que nous réalisons avec une équipe d’une dizaine de personnes à Folivari sur Paris est très avancée. Il y a aussi une équipe qui travaille sur les décors au Luxembourg chez 352. La modélisation en 3D est aussi bien avancée, et on commence le travail d’animation avec une équipe sur Angoulême chez Blue Spirit. Il y a des dizaines de personnes qui travaillent sur la série actuellement.

Quelles sont les principales difficultés rencontrées dans la réalisation de la collection? Au contraire, quels sont les plaisirs que vous retirez de cette entreprise?

L’œuvre de Gabrielle Vincent est vraiment exceptionnelle. Nous adorons et admirons son travail, en particulier Ernest et Célestine, réalisé pour les enfants.  C’est un grand défi d’adapter cet univers dans une série à tous les niveaux, mais aussi  vraiment une chance pour nous de prolonger son œuvre et de lui donner une nouvelle dimension. Nous espérons surtout que le bonheur que nous avons à créer cette série sera partagé par de nombreux téléspectateurs.

Pouvez-vous nous parler un peu des nouveaux personnages qui apparaîtront dans la collection?

Dans la collection, Célestine a trois copines : Margotine, Mandarine et Mélusine, trois sœurs vivant dans un moulin abandonné. Elle a aussi un cousin, Augustin, un « souriceau-je-sais-tout ». Il y a aussi la voisine d’Ernest, Madame Tulipe, une ourse bien curieuse qui passe son temps à épier ses voisins, et puis Boléro, l’ami d’Ernest, un Ours paresseux, très paresseux même, mais toujours de bonne humeur. Et puis, il y a la Souris Verte, une souris très bizarre qui habite dans les champs.

Ernest et Célestine, la collectionUn petit scoop pour nos fans?

Un scoop? Dans la série, on découvre qu’Ernest est originaire des lointaines terres orientales Charabie.  Quand il est énervé, ou très joyeux, il s’exprime dans sa langue maternelle, le Charabiov, une langue à découvrir avec le série…  Allez, un autre scoop : Dans le village, il y a un musée de peinture qui est le lieu central d’un des épisodes. Tous les tableaux exposés sont des originaux de Monique Martin. Et on espère qu’un tel musée pourra également voir le jour dans la réalité!

Pour en savoir plus…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *