Ecrire un roman est un travail de longue haleine. On connaît tous cette fameuse hantise de la « page blanche » et la comparaison que font les auteurs (en parlant de leur travail) avec l’enfantement.

Il ne serait pas exagéré de parler d’enfantement au sujet des livres de Gabrielle Vincent, elle qui considérait son travail artistique (peintures et illustrations) comme son « enfant ».

Mais comment s’y prenait-elle au juste pour créer un album d’Ernest et Célestine?

Tout commençait avec une idée, une image d’«Ernest et Célestine», issue de l’imaginaire de Gabrielle Vincent. La réalisation d’un album d’«Ernest et Célestine» passe systématiquement par des brouillons sur lesquels l’illustratrice numérote, annote. Elle s’inspire de journaux et magazines d’actualités qu’elle conserve et attache, dans ses phases d’élaboration.

Étude pour « Ernest et Célestine au cirque », Duculot/Casterman 1988

Étape 2: le storyboard

 

Après la phase bouillonnante d’idées et lorsque les premiers essais ont émergé sous forme de brouillon, Gabrielle Vincent crée un storyboard, c’est-à-dire la trame de l’histoire. Ce document représente très brièvement les différents croquis de l’ensemble de l’album.

Storyboard de « La naissance de Célestine »,
Duculot/Casterman 1987

Après avoir créé le storyboard, elle assemble les documents brouillons par planche numérotée. 

Étape 4: l’illustration des planches 

Ici, Monique Martin utilise deux techniques: certaines planches sont tracées à la plume et à l’encre sépia uniquement (« Cet été-là » et « La Naissance de Célestine »); les autres sont croquées au bic et rehaussées en couleur à l’aquarelle.

Croquis au bic rehaussés à l’aquarelle et encre sépia dans « La naissance de Célestine », Duculot/Casterman 1987

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *